COMMENT AIDER (VRAIMENT) UN FUMEUR À ARRÊTER DE FUMER

Il y a autour de nous de nombreuses personnes qui souhaitent en finir avec la cigarette (notamment en début d'année). Beaucoup tenteront de se désaccoutumer... bien, peu y parviendront.

Pourquoi ? Parce qu'ils n'emploient pas la bonne méthode et parce que personne n'a su les convaincre intelligemment de le faire. Voici ce qui me semble être la bonne manière de le faire : la première étape consistant à cesser de dire des âneries à propos du tabac.

Condamnés, de facto, à développer un cancer

Vous fumez, alors vous allez attraper le cancer, voire même provoquer un cancer chez un innocent. Voilà le message unanime déceloppé autour du tabac. C’est même écrit sur les paquets : fumer tue !

Curieusement, cette soi-disant prévention contrevient à toutes les règles du genre. Car cette manière de traiter un bon tiers des Français qui fument encore est ultra-violente. On chercherait à les tuer qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Répéter en permanence aux fumeurs qu'ils vont mourir, sans la moindre bienveillance, sans la moindre compassion, ne les aide pas à guérir, au contraire, c’est le résultat inverse que l’on obtient. Car, si l’effet placebo est reconnu dans les facs de médecine, son opposé, l’effet nocebo, est aussi une réalité. L’envoi de messages négatifs à toutes vos cellules va nécessairement affaiblir vos défenses. C’est la méthode Coué à l’envers !

Toutes les statistiques les accablent…

Un rapide coup d’œil sur les sites « de prévention » sur Internet vous le dira. « Le tabac reste la première cause de mortalité en France » : il tue, nous dit-on, 70 000 personnes par an. « Le tabac a tué 100 millions de personnes dans le monde au XXème siècle », «90% des cancers du poumon sont provoqués par le tabac », « Une cigarette en plus équivaut à 11 minutes de vie en moins », « Le tabagisme passif tue chaque année 3 000 à 5 000 personnes qui ne fument pas, dont 2/3 de maladies cardiovasculaires », « 70 000 à 100 000 personnes souffrent d’une thrombose provoquée par le tabac ». Etc. etc. Quelle précision ! On se demande comment on a calculé tout ça, s’agissant de choses par nature multifactorielles dont on ne sait pas d’ordinaire isoler le poids de tel ou tel facteur…

Le tabac, bouc émissaire d’une société malade

Le cancer du poumon représente environ 30 000 nouveaux cas par an en France, sur un total de plus de 300 000 nouveaux cas de cancers…  Le tabac serait donc la cause de moins d’1 cancer sur 10…

Rapporté au nombre de fumeurs, le taux annuel de cancer du poumon serait donc de 0,15%, soit 1,5 pour mille. Voilà de quoi relativiser…

Silence total sur le rôle de la pollution atmosphérique

Une personne meurt d’un cancer du poumon ou d’un AVC ? Forcément, dira-t-on, elle fumait. Pas besoin de réfléchir... 

Pas besoin de savoir que cette personne habitait au-dessus d’un garage, qu’elle vivait près d’une usine de retraitement des déchets... Pas besoin de savoir qu’elle respirait des particules fines de diesel à longueur de journée ou qu’elle aimait les grillades et autres fritures et que sa cuisine était mal ventilée… 

Non, tout ça se résume bien sûr à une affaire de cigarettes…

Personne n'évoque sérieusement le rôle des particules fines qui envahissent l’atmosphère et favorisent les cancers des voies respiratoires. Selon une récente étude commanditée par la Commission européenne, elles sont responsables de 600 à 1 000 décès par cancer du poumon en France et 3 000 à 5 000 décès par maladies cardio-respiratoires.C'est probablement beaucoup plus ! Mais le tabac est une explication beaucoup plus commode. 

Une soirée barbecue équivaut à 200 000 cigarettes

C’est la très pointilleuse association écologiste Robin des Bois qui l’affirme : « La combustion des deux kilos de charbon de bois utilisés au cours d’une soirée barbecue de 2 heures (…) génère de 12 à 22 nanogrammes de dioxines, soit l’équivalent de 120 000 à 220 000 cigarettes ». Soit une moyenne inhalée, en une soirée, de 10 000 paquets, je vous laisse faire le calcul d’équivalence en termes d’année de consommation à raison d’un paquet par jour…

C’est un autre exemple, et bien sûr la cigarette contient bien d’autres substances, mais cela nous montre à quel point nous pouvons nous intoxiquer, sans le savoir, et sans fumer. 

Le tabac est un remède de santé... si, si

N’en déplaise aux ayatollah de l’abstinence, il y a quelque chose de rituel à fumer. Echanger une cigarette est un moment de partage, de convivialité. Fumer vous pose, vous met en état de méditation, en situation de penser… Le tout en faisant travailler votre respiration. Profonde inspir, profonde expir… J’exagère à dessein, mais le fait de fumer est un peu le hata yoga du paria.

Chez les Indiens, qui nous ont fait découvrir le tabac au calumet, on se soigne aussi grâce à lui, en cas de toux par exemple. 

En Europe, ce sont les vertus curatives du tabac qui ont en premier attiré l'attention : Jean Nicot de Villemain (d'où le nom de nicotine) l’a longuement étudié et expérimenté pour ses vertus curatives, notamment auprès de la reine Catherine de Médicis, qu’il soulagea de ses migraines en lui conseillant de priser du tabac. Par la suite, le tabac a permis de se protéger contre les épidémies de peste, on trouve de nombreux témoignages de médecins en ce sens.

Le tabac a d'incontestables bienfaits

Grâce à la nicotine, qui est un alcaloïde qui stimule le système nerveux en favorisant la production d’adrénaline, le tabac, en soi, ne présente pas que des inconvénients : 
  • Il augmente momentanément l’activité psychique, favorise la concentration et accélère l’exécution des tâches. 
  • Il soulage les schizophrènes ainsi que les personnes atteintes du syndrome de Gilles de la Tourette.
  • Il présente un effet anxiolytique et antidépresseur. Certains composés de la fumée (aldéhydes, harmane et norharmane) ont un effet IMAO.
  • Plusieurs enquêtes ont montré que les fumeurs seraient statistiquement mieux protégés contre les maladies dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson que les autres.
  • Il fait maigrir. De nombreux fumeurs et fumeuses utilisent la cigarette pour couper leur faim et contrôler leur poids.
  • Il combat la constipation. 
  • Il diminue l’incidence de la colite ulcéreuse et la pyodermite gangréneuse souvent associée à la maladie de Crohn.
  • Il est utile en homéopathie (Nicotiana tabacum) en cas de migraine, de nausées, de vomissements et de problèmes de circulation.
  • Certains composants du tabac agiraient même comme anti-cancérigènes notamment devant le cancer du côlon. C’est ce que l’on peut lire dans le livre Vive le tabac – où l’on découvre que l’usage du tabac n’est pas mauvais pour notre santé, du docteur australien William T. Whitby – un concentré de données scientifiques allant à l’encontre de la propagande anti-tabac.

Ce qui est vraiment mauvais dans la cigarette, c'est le business

Aujourd’hui, ce n’est pas le tabac ou la nicotine qui font tant de mal, ce sont les substances que les industriels y ajoutent avec la complicité des Etats, la fameuse « sauce » destinée à optimiser le phénomène d’addiction, et bien sûr le papier qui l’entoure. Ça, ça n’a plus rien à voir avec la cigarette de grand-père…

Les cigarettes contiennent de très nombreux additifs issus d’une infame opération de « sauçage ». Tout le monde le sait et l’on trouve partout la liste des 4 000 substances qu’elles contiennent. Si vous fumez un paquet de Marlboro par jour par exemple, soit des cigarettes qui contiennent 10% d’agents de saveur et de texture, sachez que vous fumez 2 cigarettes d’agents chimiques par jour !

Qu’attend-on pour faire comme l’Etat brésilien qui a décidé d’interdire les agents de texture et de saveurs d’ici deux ans, aussi bien dans les cigarettes que les cigares ?

Voilà ce qu'il faut expliquer aux fumeurs, le tabac n'est pas mauvais, ce sont les fabricants de tabac qui sont des empoisonneurs. S'extraire de leur piège est une vraie motivation pour arrêter de fumer.

A qui profitent les campagnes anti-tabac ?

D'autres empoisonneurs ont aussitôt remplacé les fabricants de tabac et profitent désormais largement de l'argent dépensé pour convaincre les populations de ne pas fumer. Qui sont ces profiteurs ?

- l’industrie du bonbon synthétique et des chewing-gums à l’aspartame, qui occupe de plus en plus de place... dans les bureaux de tabacs. 

- l’industrie pharmaceutique, surtout, qui a développé une multitude de solutions à la noix : 
  • Les patchs nicotiniques n’affichent que 10% de taux de réussite et qui plus est, la preuve de leur non-nocivité n’a jamais été rapportée. 
  • Idem pour les gommes à mâcher, les inhaleurs à recharge, les sprays nasals…
  • Les médicaments comme le Champix (agoniste des récepteurs nicotiniques) ou leZyban (antidépresseur masqué), eux, devraient être interdits depuis longtemps pour leurs dangereux effets secondaires (prise de poids, dépressions, suicides, insomnies). 
  • Quant à la cigarette électronique, ce nouvel Eldorado…on ignore tout de ses effets à long terme de leur vapeur et de cette forme d’inhalation de la nicotine. En attendant le résultat des évaluations en cours, la plus grande prudence s’impose donc !

L’un de mes proches porte 3 patchs depuis des mois, et une amie a été victime d’une dépression fulgurante après avoir pris du Champix… Sur la durée, 90% des personnes sevrées à l’aide de ces produits finissent par craquer.

Le tabac est quand même une drogue, j’en conviens

Une fois certaines vérités rétablies, rendons-nous à l’évidence : la cigarette telle qu’elle est maintenant fabriquée ne nous aide pas à nous porter mieux, loin de là, et nous rend esclaves. On connaît ses inconvénients alors comment faire pour s’en débarrasser ? 

Selon une enquête du National Institute on Drug Abuse (NIDA) américain,  moins de 5% des personnes qui tentent d’arrêter par elles-mêmes, sans soutien psychologique ni substituts, réussissent à tenir jusqu’à un an. Soit un taux proche de celui observé pour les protocoles de sevrage à l’héroïne !

On ne peut pas s’arrêter si on n’est pas sincère avec soi

Souvent, l’arrêt se décide brutalement sous la pression - les « vous allez vous payer un cancer » de votre docteur, les menaces de vos proches, la peur ambiante - sans grande conviction, au fond malgré soi. C’est le meilleur moyen d’échouer. Et de jouer dangereusement avec sa santé.

Non, la clé du succès commence par une décision personnelle, mûrement réfléchie, par une envie profonde de se sentir mieux. On parle toujours de volonté, il en faut, mais je crois qu’il faut surtout de l’imagination. 

Ne pas se contraindre, surtout, mais imaginer fortement, visualiser notre propre vie, sans cigarette. Imaginer cela aussi souvent que possible, jusqu’à être profondément convaincu des bienfaits d’une vie sans cigarette.

Comment y parvenir sans effort et sans dépenser trop ?

Je suis moi-même un fumeur qui veut en finir avec la cigarette et pour enrayer la dépendance psychique, j’ai choisi de faire appel à l’hypnothérapie, un outil puissant qui permet de reprogrammer son inconscient. Comptez au moins 3 séances avant que votre petite voix intérieure vous répète : « je veux m’arrêter, je le peux et je le fais ». J’ai diminué déjà de moitié ma consommation grâce à l’hypnose qui me permet de m’ancrer dans une visualisation positive lorsque l’envie revient et de repousser ainsi systématiquement toute nouvelle cigarette. C’est ainsi que je suis passé de 20 cigarettes par jour en moyenne à 3.

Dans le même temps, je me suis inventé un mantra inspiré des techniques de pensée positive, mantra que j’ai répété avant de prendre chaque cigarette pendant plus d’un mois : « Je te bénis avec amour et je te libère de ma vie ! ».

La reprise d’une activité physique, comme le yoga et un peu de vélo pour ce qui me concerne, a été aussi essentielle dans cette phase. 

De même qu’une grande vigilance par rapport à l’alimentation : attention à l’alcool, au café, aux fritures, aux épices, aux sucres…

Mais pour se défaire de la dépendance physique et pour nettoyer l’organisme, il est aussi indispensable de faire appel aux plantes. Voici donc le protocole que plusieurs de mes connaissances ont suivi avec succès et que je m’applique.

Prendre le temps de s’arrêter naturellement

Au moment où j’écris ces lignes, je ne fume plus que deux cigarettes par jour. Sans effort. D’ici deux jours, j’aurai arrêté. 

S’arrêter proprement et durablement suppose de suivre un programme d’au minimum 3 mois, par paliers :
  • Le premier mois, dans la phase de pré-sevrage, il s’agit de diminuer sa consommation progressivement. Si vous fumiez 25 cigarettes par jour par exemple, à la fin de ce premier mois, vous serez à 15 cigarettes par jour.
  • Arrêt dans le courant du deuxième mois. Pour atteindre le stade zéro cigarette, donnez-vous 15 jours ou vous allez diminuer d’une cigarette par jour.
  • Soutien accru en phase de post-sevrage, le troisième mois.

Trois plantes et une petite tisane

Pour se donner tous les atouts pour réussir, trois plantes suffisent.

Le kudzu : c’est la plante souveraine face aux dépendances, ce que les Asiatiques savent depuis fort longtemps. La racine de kudzu est un puissant modérateur des sensations de manque et un équilibrant des fonctions nerveuses. Prendre 2 à 12 gélules par jour, progressivement le premier mois, puis continuez à ce rythme de 10 ou 12 par jour jusqu’à ce que les envies et que l’hyper-activité nerveuse s’estompent. Diminuez alors progressivement. Pour info, le kudzu est complètement inoffensif.

Le gymnema : cette plante supprime l’envie de sucre. Or il faut savoir que pour améliorer le goût des cigarettes blondes, les feuilles de tabac sont pulvérisées avec du sucre et des édulcorants. La prise régulière de Gymnema sylvestris (2 gélules par jour midi et soir) possède l’étonnant pouvoir de supprimer la sensation de sucré ainsi vos cigarettes vous paraîtront dégoûtantes. Autre avantage, cette cure agira sur une éventuelle boulimie et sur toute envie de grignotage.

Le griffonia : grâce à son action anti-dépressive, la graine de cette petite plante africaine (Griffonia simplicifolia) permet d’éviter la fameuse déprime et la nervosité ou l’anxiété qui accompagnent un arrêt brutal. La griffonia contient du 5-htp, précurseur de la sérotonine, elle-même précurseur de la mélatonine. Son action sur le moral et sur le sommeil a été confirmée par plusieurs études et l’on a même constaté qu’elle avait un effet modérateur de l’appétit. Prendre de 3 à 6 gélules par jour selon la composition des gélules.

- Une tisane dépurative : pour cela, choisissez une tisane qui mélangera, à parts égales,l’aunée (racine), le chardon-Marie (graine), l’aubépine (fleurs), l’aspérule odorante (fleurs) et l’astragale (racine). Demandez à votre herboriste ou votre pharmacien de vous la préparer. Outre l’action détoxinante de l’organisme, ce genre de tisane, à boire tout au long de la journée modifie aussi le goût de la cigarette.

- Dans tous les cas, n’oubliez pas de manger des produits riches en vitamine C voire de vous complémenter en vitamine C naturelle car la cigarette brûle cette vitamine et provoque une carence chronique chez le fumeur.

Que va-t-il se passer le jour J ?

L’action conjuguée de ces plantes va vous apporter :

- un effet régulateur nerveux

- un effet tonique du système digestif

- un effet anti-stress par le soutien de l’activité des surrénales

- un effet fortifiant des bronches et des poumons

Au jour J, vous constaterez que votre moral est bon, que vous ne ressentez pas l’habituel et si cruel effet de manque. Vous vous sentez calme, détendu et léger. C’est déjà mon cas bien que je me passe de gymnéma et de griffonia, le kudzu et la tisane me suffisant.

Mais c’est là qu’il ne faut pas baisser la garde car la période de post-sevrage peut durer deux mois ou plus : suivez donc la cure de plantes tant que vous en ressentez le besoin. Buvez de l’eau à chaque fois qu’une envie survient, laissez la disparaître sans chercher à lutter, respirez profondément, elle le fera en quelques secondes. 

Restez bienveillants envers vous même et envers les autres…

Ce rééquilibrage général est la condition sine qua non d’un arrêt réussi. Bien sûr, il peut être renforcé au besoin par des décontractants comme la valériane (en SIPF) ou l’huile essentielle de sassafras (en friction ou en inhalation), par des séances d’acupuncture ou de réflexologie... Dans cette période délicate, n’hésitez surtout pas à vous faire du bien dès que vous en avez l’occasion.

Sans ce travail en profondeur, et sans cette bienveillance envers vous même, vous arrêterez peut-être mais de façon dangereuse, en gardant quelque part en vous une amertume. Un sentiment de frustration que vous exprimerez de façon violente par une prise de poids, une maladie ou par une agressivité envers vos proches ou ceux qui fument. 

Ne dit-on pas que les fumeurs repentis sont les pires ? 

COMMENT AVEZ VOUS ARRÊTÉ DE FUMER ? 

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